"Subjectivation, assujettissement et connaissance de soi chez Plotin et Foucault"

Sylvain Roux

Publié le 25 juin 2013 Mis à jour le 25 juin 2013
« Je crois que c’est important d’avoir un petit nombre d’auteurs avec lesquels on pense, avec lesquels on travaille, mais sur lesquels on n’écrit pas. J’écrirai sur eux peut-être un jour, mais à ce moment-là ils ne seront plus pour moi des instruments de pensée. Finalement, il y a pour moi trois catégories de philosophes : les philosophes que je ne connais pas, les philosophes que je connais et dont j’ai parlé, les philosophes que je connais et dont je ne parle pas » (« Le retour de la morale », entretien publié dans Les Nouvelles littéraires en 1984, repris dans Dits et écrits II, 1976-1988, Paris, Quarto-Gallimard, p. 1522). Ces remarques sur le rapport aux philosophes, Foucault les présentait à propos de Heidegger et de Nietzsche dont il disait qu’il les avait beaucoup lus sans jamais avoir, ou si peu, écrit sur eux. Mais la situation des auteurs du néoplatonisme et de Plotin en particulier dans l’œuvre de Foucault, n’est pas sans évoquer ces remarques sur les différentes catégories de philosophes.