« Finalisme et vitalisme. Bergson et le problème de la téléologie »

Hisashi Fujita

Publié le 27 juin 2013 Mis à jour le 27 juin 2013

Ce texte a été pronoçé dans le cadres des « Ateliers euro-japonais sur L’Evolution créatrice de Bergson », Toulouse, le 20 avril 2007.

Si vous ouvrez les pages 1106-1107 du Vocabulaire de Lalande, vous trouverez contigues les rubriques de « Technique » « Technologie » « Téléologie » « Téléologique ». Pure coïncidence, bien sûr. Mais pas si évident chez Bergson, surtout lorsqu’il s’agit de l’Evolution créatrice. Si on tient à relire ce chef-d’œuvre, si l’on est « tenu » de faire un exposé là-dessus, je parie pour ma part sur cette contiguïté, l’actualité et les enjeux qu’elle comporte. Je me concentre aujourd’hui sur le problème de la téléologie, et je vais parler de la question de la technique en automne au Japon. Téléologie, donc. En rédigeant cet exposé, j’hésitais de commencer ou non par cette boutade sortie de la bouche d’Ernst von Brücke, maître du Freud physiologiste. J’ai hésité, parce que, comme on dit en français, elle est un peu cochonne. Mais comme il me semble bien pointer, étonnement pointer en fait, la positions des problèmes, je me lance : « Longtemps le biologiste s’est trouvé devant la téléologie comme auprès d’une femme dont il ne peut se passer, mais en compagnie de qui il ne veut pas être vu en public ».