« La theorie fichtéenne de la conscience dans une perspective biopolitique »

Gaetano Rametta

Publié le 25 juin 2013 Mis à jour le 25 juin 2013
Au milieu des années 1970, Michel Foucault a formulé un nouveau paradigme pour l’interprétation du pouvoir politique. Il a avancé les concepts de « bio-politique » et « bio-pouvoir » afin de mieux comprendre les transformations qui s’étaient produites dans le rapport entre l’Etat et la société, entre la politique et les sciences économiques. Il a essayé de développer ces concepts, en particulier, dans le dernier chapitre de La volonté de savoir (1976), et dans le Cours tenu au Collège de France pendant l’hiver 1976 et publié dans les années 1990 sous le titre « Il faut défendre la société » (1997). Selon Foucault, un changement radical s’est produit entre le 19ème et 20ème siècle dans la nature et la constitution du pouvoir politique. La théorie politique du droit naturel était notamment centrée sur l’idée de la « souveraineté », qui consistait dans la faculté de « faire mourir et laisser vivre ». Le concept de souveraineté désignait l’unité politique d’une communauté politique. L’unité politique se concentrait dans l’Etat en tant que représentant de la volonté générale du peuple. Le pouvoir de l’Etat était fondamentalement négatif. Il consistait en particulier à exercer de façon légitime le droit de punir quiconque désobéissait à la loi et violait de ce fait l’ordre établi de la société.