"Associations libres sur le divan de L’anti-œdipe"

Stéphane Nadaud

Publié le 26 juin 2013 Mis à jour le 26 juin 2013
Il s’agira de rebondir, à l’occasion de cette table ronde, sur ce qui a été dit tout au long de cette journée, et ceci en partant du concept (terme entendu au sens guattaro-deleuzien) d’agencement. Notamment en tentant de penser la façon dont je peux m’agencer à L’anti-Œdipe. Il ne s’agira pas ici de partager ou de témoigner d’une expérience – ce qui reviendrait à dire comment j’ai lu L’anti-œdipe – mais simplement d’essayer d’associer librement à partir de L’anti-œdipe. Si l’on veut garder ce terme d’« expérience », disons que je ne suis pas le scientifique qui dirige et observe l’expérience et que le livre n’est pas l’objet de l’expérience : autrement dit je suis également objet de l’expérience et le livre et ses auteurs dirigent aussi l’expérience. Nous sommes, tous deux (quatre), et objets et sujets (de l’expérience). Mais je m’avance… Je parle donc d’associations libres, ce qui peut sembler une méthode curieuse de saisie de ce livre : dans la « cure-type » telle que construite par Freud, l’association libre est le pendant, pour l’analysant, de l’interprétation pour l’analyste ; or vous n’êtes pas sans savoir que L’anti-œdipe, justement, réexamine et remet en question de fond en comble cette méthode. C’est pourquoi je pose que l’exercice peut paraître « curieux »… mais il est assumé.