"Le « non-être au-delà de l’être » : fonction d’un thème néoplatonicien"

Sylvain Roux

Publié le 26 juin 2013 Mis à jour le 26 juin 2013

Version longue d’une conférence tenue à Clermont-Ferrand lors de la journée d’étude du PHIER du 24 mars 2007 sur les néoplatonismes (dans le cadre du programme Philosubsoc).

Traditionnellement, la recherche de ce qui constitue l’originalité philosophique du néoplatonisme se concentre sur le rapport qu’il entretient avec le platonisme, originel ou plus tardif. Il s’agit donc de chercher si le néoplatonisme ne fait que reprendre les éléments du platonisme ou si, au contraire, il innove et présente des aspects radicalement nouveaux par rapport au second. Les tendances de l’interprétation s’orientent donc dans deux directions, que l’on peut qualifier de continuiste et de discontinuiste. L’interprétation continuiste voit dans le néoplatonisme un prolongement de la philosophie platonicienne en ce qu’il aurait essentiellement consisté à développer des éléments qui s’y trouvaient soit sur un mode implicite soit à l’état embryonnaire. Dans ce cas, le néoplatonisme apparaît comme une entreprise de systématisation philosophique d’un ensemble d’éléments qui se donnent originellement de manière plus hétéroclite et moins développée mais il est conforme sinon à la lettre du moins à l’esprit du platonisme.