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Aux marges de l'Empire - Postcolonialisme et postcolonialité

Publié le 11 mars 2024 Mis à jour le 11 mars 2024
du 11 mars 2024 au 1 mai 2024 Toulouse - Campus du Mirail
Nous avons le plaisir de vous inviter à la journée d'étude AUX MARGES DE L’EMPIRE : Postsocialisme et Postcolonialité qui se tiendra les 21 et 22 mars 2024 à l'Université de Toulouse Jean Jaurès. Vous pouvez assister en personne ou suivre en ligne en cliquant sur ce lien : https://univ-tlse2.zoom.us/j/6828723928?pwd=T0hVQWpoc2pyVlBrWWtxblJVTFBIdz09

Vous trouverez ci-dessous la description et le programme. Les interventions se feront en français, avec certaines en anglais.

Argumentaire: La guerre en Ukraine marque la fin de la condition post-soviétique telle que nous la connaissions. Le trauma collectif infligé par l’aboutissement sanglant de la condition post-soviétique devient aujourd’hui le point de départ d’une réflexion sur ce qui va lui succéder. Depuis le début de la guerre, des appels à la décolonisation des connaissances sur « l’espace post-soviétique » ont été lancés par diverses voix. C’est dans ce but que notre journée d’étude propose un espace de dialogue entre des perspectives enracinées dans des expériences de pensée et de lutte postsocialistes et postcoloniales ou décoloniales. La nécessité d’un tel échange est dictée par un double défi. Premièrement, la guerre en Ukraine a mis en lumière une faille systémique dans les théories américano-centrées de la soi-disant « gauche anti-guerre », qui n’a pas réussi à s’opposer à l’impérialisme russe. D’autre part, alors que l’invasion russe a été condamnée par l’Occident, le génocide des Palestiniens par Israël se déroule dans un silence glacial. La crise de solidarité qui en résulte entre les victimes des différents impérialismes devient difficile à aborder dans le jeu complexe des intérêts géopolitiques et des alliances émergentes. La tentative de la Russie de reformuler le savoir d’en haut, de vider des termes comme décolonisation ou dénazification de leur contenu historique, appelle une réponse contre-hégémonique. Afin de défendre ces notions critiques contre les appropriations autoritaires, il est crucial de rechercher les convergences, autant que les divergences, entre les perspectives post-soviétiques et décoloniales.

Programme:
21 Mars 2024 (Les heures sont indiquées en CET)
14h00 – 14h30 : Accueil et introduction.
14h30 – 15h00 : Svetlana Ruseishvili (Universidade Federal de São Carlos) – « War in Ukraine : ambiguous interpretations from Latin America, insights from Brazil. »
15h00 – 15h30 : Daria Saburova (Université Paris Nanterre) – « Ukrainiens de tout le pays, décolonisez-vous ! Politiques publiques, injonctions sociales, résistances populaires. » (en distanciel)
15h30 – 16h00 : Discussion
16h00 – 16h30 : Pause-café.
16h30 – 17h00 : Philippe El-Hajj (Université Toulouse Jean Jaurès) – « Palestine, parler de violence : construire les discours, produire l’ignorance. »
17h00 – 17h30 : Gabriel Tupinambá– « Political organization in times of world peripherization. » (en distanciel)
17h30 – 18h00 : Matthieu Renault (Université Toulouse Jean Jaurès) – « Le communisme musulman ou « le décolonial à la soviétique ». »
18h00 – 19h00 : Discussion
22 Mars 2024
09h00 – 9h30 : Accueil.
9h30 – 10h00 : Evgenia Turchina (Université Toulouse Jean Jaurès) – « Le féminisme soviétique et postsoviétique : le « malentendu » entre le rassemblement et la vulnérabilité. »
10h00 – 10h30 : Špela Drnovšek Zorko (Kobe University)– « A racialized politics of presence? The openings and closings of reading the postsocialist into a postcolonial migration story. » (en distanciel)
10h30 – 11h00 : Yuliya Yurchenko (University of Greenwich)
11h00 – 12h00 : Discussion
Organisation: Giorgi Kobakhidze, Irene Castro
Affiche: cyb.ille

Bien cordialement

Giorgi Kobakhidze et Irene Castro