Lecture commentée de l’Introduction du System

Alexander Schnell

Publié le 25 juin 2013 Mis à jour le 25 juin 2013

Première séance du 24 février 2007

Je voudrais d’abord dire un mot sur l’esprit de ce séminaire. Comme annoncé, il s’agit de poser la base, tout simplement, d’une discussion entre Fichte et Schelling – et ce, en mettant à plat les problèmes et en essayant d’éliminer ou d’ignorer des blocages ou des fixations, souvent assez peu philosophiques d’ailleurs, dus à une soi-disant appartenance à une « École » particulière (en l’occurrence : « fichtéenne » ou « schellingienne »). Récemment, j’ai eu l’occasion d’en parler au Père Tilliette qui a fortement approuvé ce projet. À ma question de savoir pourquoi les générations antérieures, pionnières, n’avaient pas déjà oeuvré en ce sens, il m’a répondu en plaisantant : « c’est la faute des fichtéens, c’est la faute de Philonenko ! Mais quand on réfléchit sur le fond, il faut bien admettre que c’est Fichte, et non pas Schelling, qui a eu raison. » On essaiera ici, si possible, de déconnecter les questions philosophiques des considérations relatives à la personne ou à la personnalité de tel ou tel philosophe. J’aimerais que notre question n’est pas de savoir « qui a raison ? », mais « comment répondre à telle ou telle question précise ? ». La guerre civile dans laquelle sont entrés depuis longtemps les historiens de la philosophie classique allemande a sûrement quelque chose de ridicule, de grotesque. Si l’idéalisme transcendantal est une position théorique forte, nous ferons mieux de bien la cerner, de bien la comprendre, et de collaborer afin d’en faire ressortir les points forts, la portée et éventuellement les limites – au lieu de nous livrer à des guerres des tranchées insensées...